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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 09:52

 

 

 

Kabila et Kagame se rencontrent à Kampala, sommet retardé

MONDE | Mis à jour le jeudi 5 septembre 2013 à 19h17

  •     Illustration: les présidents de la RDC et du Rwanda, Joseph Kabila et Paul Kagame, se sont déjà rencontrés auparavant pour discuter de la crise dans l'Est de la RDCMots clés
    Les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame se sont entretenus jeudi à Kampala, en marge d'un sommet des chefs d'Etat des Grands Lacs consacré à la crise persistante dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) dans laquelle Kigali est accusé d'être impliqué.

    Il n'a, selon l'AFP, pas été possible de savoir si MM. Kabila et Kagame se sont rencontrés face-à-face ou en présence d'un médiateur et/ou de délégations. Il s'agit de leur première rencontre directe depuis le sommet du cinquantenaire de l'Unité africaine (UA), en mai à Addis Abeba.

    Une série d'entretiens bilatéraux se sont poursuivis dans l'après-midi pour permettre "un sommet de Kampala fructueux", selon le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, retardant l'ouverture du sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), prévue en toute fin d'après-midi.

    Le président Yoweri Museveni, hôte du sommet organisé au complexe hôtelier de Munyonyo, dans les faubourgs de Kampala, au bord du lac Victoria, a également rencontré plusieurs présidents séparément.

    Le Rwanda dément toujours tout soutien au M23

    La RDC et l'ONU accusent le Rwanda, qui dément fermement, de soutenir militairement le Mouvement du 23 Mars (M23), une rébellion qui affronte depuis mai 2012 l'armée congolaise dans la province minière du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda. L'implication au côté du M23 de l'Ouganda, qui a également démenti, a aussi été pointée du doigt par l'ONU dans le passé.

    Selon le porte-parole du ministère ougandais des Affaires étrangères, Elly Kamahungye, M. Kagame s'est parallèlement entretenu avec son homologue tanzanien Jakaya Kikwete, dont le pays a pris les commandes de la nouvelle brigade d'intervention de l'ONU, récemment déployée dans l'est de la RDC pour éradiquer les groupes armés qui y pullulent.

    Cette brigade, au mandat offensif, a épaulé l'armée congolaise fin août dans son offensive pour déloger le M23 des abords de Goma, repoussant les rebelles à une trentaine de kilomètres du chef-lieu du Nord-Kivu, dont ils s'étaient emparés une dizaine de jours fin novembre 2012.

    MM. Kagame et Kikwete ont récemment échangé des propos très agressifs et des menaces à peine voilées, après que le président tanzanien eut conseillé au Rwanda de négocier avec la rébellion rwandaise des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Un affront pour Kigali qui exclut tout dialogue avec les FDLR, considérées comme d'anciens miliciens responsables du génocide de 1994 au Rwanda.

    Les chefs d'Etat devaient examiner jeudi un texte, signé mercredi par leurs ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la CIRGL, qui exige une reprise "dans les trois jours" des négociations entre Kinshasa et le M23, ouvertes à Kampala en décembre et suspendues depuis mai, et ne devront pas excéder "un maximum de 14 jours", selon un exemplaire consulté par l'AFP.

    "Le M23 devra cesser toute activité militaire et cesser la guerre et les menaces de renverser le gouvernement légal de RDC", indique ce texte, qui invite également la brigade de l'ONU à "exercer sans relâche une pression sur le M23 et toutes les autres 'forces négatives'".

    La CIRGL, organisation sous-régionale regroupant onze pays (Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, RDC, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie, Ouganda, Zambie), assure la médiation entre Kinshasa et la rébellion du M23.

    Septième réunion de la CIRGL

    Le président sud-soudanais Salva Kiir est également présent, les autres chefs d'Etat étant représentés. Participeront aussi l'envoyée spéciale de l'ONU dans les Grands Lacs, Mary Robinson, et la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, selon M. Kamahungye. Aucun ordre du jour précis du sommet n'a pu être obtenu.

    C'est la septième fois depuis juillet 2012 que les chefs d'Etat de la CIRGL se réunissent pour tenter de trouver une solution à la crise dans l'est de la RDC, sans succès notable jusqu'ici.

    Mercredi soir à Kinshasa, Mme Robinson avait indiqué continuer de croire à un possible succès des négociations. Elle s'était rendue lundi à Goma et devrait se rendre à Kigali vendredi.

    Mme Robinson, une ancienne présidente irlandaise, est chargée d'accompagner la mise en oeuvre de l'accord-cadre d'Addis-Abeba, signé fin février par ces onze pays, dont le Rwanda et l'Ouganda. Les signataires s'engagent notamment à ne pas soutenir de groupes armés dans l'est de la RDC, région riche en ressources naturelles qui suscitent les convoitises.

    Belga

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 09:29

 

 

 

Crée le 04-09-2013 09H33 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 04-09-2013   - 19H59 PAR : RADIO OKAPI


  
  Pasteur Denis Lessi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le pasteur Denis Lessie, fondateur de l’église évangélique «Arche de Noé» encourt la servitude pénale à perpétuité pour escroquerie, association des malfaiteurs et incitation d’un militaire à commettre un acte contraire à la loi. Le ministère public a requis mardi 3 septembre la peine la plus forte contre ce leader religieux. L’affaire qui l’oppose depuis cinq mois au pasteur de l’église Mont Carmel, Jean-Baptiste Ntawa est close. Le tribunal a pris l’affaire en délibéré. Le verdict tombera le mardi prochain. 

 

Le ministère public soutient que le pasteur s’est fait passer pour le conseiller spirituel du président de la République, Joseph Kabila et l’un de ses deux complices pour un jeune frère du président. La bande a alors extorqué des biens dont une jeep Hyundai et une somme de 135 000 dollars américains à Jean-Baptiste Ntawa, ancien ministre du Budget en lui faisant croire qu’ils influenceraient sa nomination dans le gouvernement Matata Ponyo.

Si le tribunal accepte le réquisitoire de l’auditeur supérieur militaire, les complices de Denis Lessie encourons la même peine que lui.

La victime présumée d’escroquerie a porté plainte pour exiger réparation et restitution de toutes les sommes indument obtenues par les accusés. La « victime » qui n’a pas participé à plusieurs audiences, n’a apporté aucune preuve matérielle de ses accusations.

La défense de Denie Lessie parle de « rêveries et affabulations » du ministère public. Elle plaide non coupable et pour son acquittement définitif.

 

Le pasteur Denis Lessie avait nié avoir escroqué le pasteur Ntahwa, ministre honoraire du Budget dans le gouvernement Muzito. A l’audience du 27 juin au tribunal militaire de garnison de la Gombe siégeant à la prison de Ndolo, Denis Lessie avait affirmé que le véhicule qu’on l’accuse d’avoir escroqué est une donation du pasteur Ntahwa à son endroit. Pour prouver son allégation, il avait brandi l’acte de cession établi en sa faveur par Jean-Baptiste Ntahwa.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 08:09

 

Centre hospitalier Nganda : Kutino a quitté les urgences

kutino

 

Interné au Centre Hospitalier Nganda depuis le jeudi 29 août 2013, à la suite d’un malaise cardiaque qui avait failli se muer en AVC (Accident cardio-vasculaire), l’Archibishop Kutino Fernando a quitté hier mercredi les urgences pour une chambre individuelle. Cette décision de ses médecins traitants est intervenue à la suite du constat positif de l’évolution de son bulletin de santé.

Selon son entourage, le célèbre ministre de Dieu affiche des signes qui indiquent qu’il se trouve sur la bonne voie de la victoire sur le mal qui a failli l’emporter dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, n’eut été l’alerte donnée à temps par un de ses voisins de pavillon à la prison centrale de Makala, le colonel Alamba, avec qui il venait de passer une veillée en prières.

Les rares visiteurs qui ont pu avoir accès à sa chambre de malade soutiennent que non seulement le pasteur Kutino Fernando reconnaît ses visiteurs mais il est en mesure d’échanger avec eux. Il a aussi commencé à s’alimenter normalement. Mais, quelques séquelles de l’AVC manqué persistent.

Aussi, les membres de sa famille, ses avocats ainsi que des fidèles de son église, « La Mission Mondiale Message de Vie » secouent les autorités politiques, administratives et militaires en vue de pouvoir lui obtenir l’autorisation de sortie pour l’étranger. D’aucuns pensent que pour sauver la vie à Kutino, il est indispensable qu’il soit pris en charge par une formation médicale spécialisée en dehors du pays, en vue des investigations approfondies sur son état général de santé et d’un diagnostic qui puisse permettre un traitement approprié.

Il semble que certaines portes se sont déjà ouvertes alors que d’autres, les plus décisives, restent hermétiquement fermées.

On rappelle que Kutino Fernando était condamné en mai 2006 à dix ans de prison ferme, pour tentative d’assassinat sur la personne du pasteur Ngalasi et détention illégale d’armes, sans que les preuves de ces infractions ne soient clairement établies. Incarcéré à la prison centrale de Makala, il en est à sa septième année de vie en tant que détenu.

                                                                  Kimp

 

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 07:53

 

 

 

Deux touristes accompagnés d'un guide local ont été littéralement attaqués par une femelle éléphant. Une scène impressionnante filmée au Parc Naturel Kruger, en Afrique du Sud.

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Alors qu'ils étaient en plein safari dans un parc naturel sud-africain, des touristes se sont fait littéralement attaquer par un groupe d'éléphants qui, visiblement, souhaitait ne pas avoir de compagnie humaine ce jour-ci.

Cette scène spectaculaire a pu être enregistrée et publiée sur internet. Et le moins que l'on puisse dire est qu'elle nous dévoile une scène très impressionnante. A bord d'une Jeep, un couple de touristes accompagné d'un guide avait décidé de rendre visite aux éléphants du Parc Naturel Kruger en Afrique du Sud. Mais cette envie n'était pas du tout partagée de la part des immenses mammifères.

 

Des avertissements non convaincants

Dès le début de la vidéo, on peut entendre le guide, Johann Lombard, crier "No, no, no", car deux éléphants ont commencé à marcher rapidement vers le véhicule. Cette première étape de la charge fonctionne comme une sorte d'avertissement. Ainsi, les éléphants foncent vers leurs "ennemis" pour les prévenir qu'ils ne sont pas les bienvenus. Les deux premiers mammifères se sont donc arrêtés à quelques mètres de la Jeep et on peut remarquer que l'un d'eux secoue sa trompe pour soulever de la poussière (manière naturelle d'effrayer l'intrus).

 

Toutefois, cette scène ne s'est pas terminée aussi bien que cela. Car c'était sans compter sur la détermination d'une femelle qui, depuis l'arrière-plan, a littéralement foncé sur le véhicule. Les alertes et le ton élevé du guide touristiques n'ont pas suffi à stopper l'animal. Effectivement, la femelle a chargé la Jeep puis a réussi à la renverser.

Un acte en guise de protection des petits ?

Malgré ses 23 ans d'expérience, Johann Lombard n'a pas réussi à contenir la fureur des éléphants pourtant réputés pour (...) Lire la suite sur Gentside.com

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 07:35

 

M.L   Publié le mercredi 04 septembre 2013 à 23h51 - Mis à jour le jeudi 05 septembre 2013 à 20h52

International Cécile Kyenge est régulièrement la cible d'attaques racistes.
Des militants du parti d'extrême-droite italien Forza Nuova ont déposé trois mannequins ensanglantés devant un bâtiment administratif de Rome, accompagnés du slogan " L'immigration c'est le génocide des peuples, Kyenge, démission!". Plusieurs médias italiens ont diffusé les photos de cette nouvelle démonstration raciste de l'extrême-droite.

 

Cette nouvelle agression s'ajoute la liste déjà longue des actes racistes dirigés contre la Ministre de l'Intégration Cécile Kyenge, première femme de couleur ministre en Italie.

Fin du mois de juillet lors d'un rassemblement de son Parti Démocratique (PD) à Cervia, dans le nord du pays, des inconnus ont lancé des bananes en direction de la ministre de l'Intégration.

Quelques jours plus tôt, Roberto Calderoli, sénateur de la Ligue du Nord la comparait à un orang-outan. J'aime les animaux, mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m'empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu'elle en soit un", avait-il déclaré. 

 

Restée longtemps silencieuse face à ces attaques, la Ministre était sortie de sa réserve lors d'un entretien accordée à La Libre Belgique le 31 août dernier. "Je demande un vrai changement culturel. Chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Chacun de nous doit contribuer à la création d’un climat serein dans lequel il peut y avoir une vraie confrontation entre les idées et les personnes.

J’attends donc à présent que le leader de ce parti, qui m’attaque depuis plusieurs jours, intervienne personnellement. Je suis d’accord de débattre, de me confronter aux idées politiques de la Ligue du Nord, mais je refuse les insultes", avait-elle déclaré, se disant déterminée à opérer un changement de mentalités.

 

Ophtalmologue originaire du Congo, Cécile Kyenge est depuis avril la première ministre de couleur d'Italie. En charge de l'intégration, elle travaille sur plusieurs projets de loi visant à accorder plus facilement la nationalité italiennes aux migrants. Une politique qui déplaît à l'extrême-droite italienne. 

 

Depuis sa nomination, Mme Kyenge a dû affronter plusieurs manifestations d'hostilité de la Ligue du Nord, un parti allié au Peuple de la Liberté de Silvio Berlusconi mais qui se trouve actuellement dans l'opposition.

Malgré l'indignation et le soutien d'une large frange de la politique italienne, le pouvoir éprouve des difficultés à prendre des mesures concrètes pour faire taire ces démonstrations régulières de racisme.

 

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 09:18

 

 

 

04 septembre 2013

Ray Lema : « Le conflit dans l’Est du Congo est voulu et entretenu. Les multinationales sont au cœur de ce conflit »

 

 

L’artiste musicien congolais Ray Lema, qui fait l’honneur de la RD Congo sur le plan mondial, affirme dans un entretien avec le correspondant du Potentiel en France Robert Kongo que « le conflit dans l’Est du Congo est voulu et entretenu, les multinationales sont au cœur de ce conflit qui sert la cause de l’Occident ».


Comment analysez-vous la situation en RD Congo, attaquée par les rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda dans sa partie orientale ?

C’est une suite logique de la colonisation. L’Occident a un train de vie qui dépend de nos matières premières. Nous regorgeons de richesses minières et forestières d’une valeur  inestimables.  C’est notre malheur : le Diamant, l’Or, le Cuivre, le Colombo Tantalite (Coltan), la Beauxite, le Fer, le Manganèse, le Charbon, le Pétrole, le Zinc, l’Argent, le Gaz méthane, le Schistes bitumeux, le Cobalt… Il n’est pas étonnant que nous soyons enviés par nos voisins et convoités par les grandes puissances du monde.

Le conflit dans l’Est du Congo est voulu et entretenu. Les multinationales sont au cœur de ce conflit qui sert la cause de l’Occident. C’est un secret de polichinelle.

A vous entendre, les Congolais ne devraient donc pas compter sur l’Occident pour résoudre le conflit dans l’Est du Congo ?

Il faut comprendre que  l’Occident n’est pas là pour résoudre nos problèmes. Je répète avec force que l’Occident tient à son train de vie qui dépend des richesses de notre sol et de notre sous-sol. Par exemple, si l’Assemblée nationale congolaise votait une loi visant à  interdire, encore qu’elle en ait les moyens, l’exploitation du Coltan, métal stratégique dans le secteur de l’électronique, la situation serait grave pour l’Occident.

Le Congo est aujourd’hui la source la plus importante du Coltan pour l’Occident, loin devant le Niger et l’Australie. Les occidentaux sont au Congo pour leurs propres intérêts. Ils ne sont pas là  pour  nous aider à pacifier l’Est du pays. La Monusco, cette armée des Nations Unies déployée au Congo, et qui a coûté des sommes considérables, illustre jusqu’au scandale l’impuissance et la lâcheté de la communauté internationale.

Depuis le début de ce conflit, cette structure de l’ONU n’a rien changé au Congo. Si l’on compte le nombre de Congolais dont la mort est liée à la guerre  au Kivu, qui dure depuis 16 ans, sous d’autres cieux, cela s’appellerait holocauste. 

 
A une certaine époque, vous avez été interdit du Congo. Pourquoi ?

Quand je terminais ma mission en tant que directeur de musique du Ballet national, la présidence zaïroise, à l’époque,  a voulu faire un opéra à la gloire de Mobutu. Par principe, je ne pouvais pas chanter  les louanges de Mobutu .

Conséquence :  j’ai été dépouillé de tous mes biens et je suis  retourné vivre dans ma famille. Quelque temps après, en 1979, j’ai eu la chance de recevoir une invitation de Rockefeller Foundation. Je suis donc parti aux Etats-Unis. 

Lors d’une émission sur une antenne de radio africaine à Paris, vous débattiez sur la situation politique en Afrique. Etes-vous un artiste engagé ?

Je suis un artiste très engagé pour la reconnaissance de la culture africaine. Notre culture a été prise en otage depuis des lustres. J’essaie de militer pour que nous devenions des personnes libres dans la tête. Pour ce faire, il faut que nous réhabilitions  notre culture car elle est un atout de développement et un facteur d’identité et de cohésion sociale. Il est donc temps que l’Afrique  se reconstruise, au sens large du terme, pour donner une meilleure image d’elle-même. L’avenir de nos enfants, petits enfants… en dépend.

La gouvernance des pays africains depuis les indépendances est tant décriée. Une autre Afrique est-elle possible, selon vous ?

Absolument. Rien dans la vie n’est statique car il n y a pas une nuit éternelle ni un jour éternel. Je pense sincèrement que l’Afrique s’éveillera. Je parle beaucoup avec des jeunes africains. Ils sont dans les entreprises et ils sont créatifs. Ils pensent tous que l’Occident s’essouffle. Par contre , en Afrique, nous avons des potentialités pour assurer notre développement.

Il nous faut sortir de cette passivité et ne pas  nous contenter de regarder l’Occident comme un modèle. Je crois en l’Afrique qui reste un continent d’avenir ; un continent au potentiel considérable. Nous avons des génies en Afrique.  Je dis que demain, c’est l’Afrique

 

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 09:10

 

 

 

Augustin Kikukama, secrétaire général du M17

 

En République démocratique du Congo (RDC), les concertations nationales devaient débuter ce mercredi 4 septembre. Elles sont finalement repoussées au samedi 7 septembre. Promis par le chef de l'Etat Joseph Kabila et organisés par les présidents des deux chambres du Parlement, ces états généraux doivent se dérouler pendant une quinzaine de jours à Kinshasa, mais aussi à Lubumbashi et Kisangani. Ces concertations sont censées relancer le dialogue politique dans le pays, mais les principaux partis d'opposition ont décidé de boycotter. C'est également la position prise par le M17, comme l'explique son secrétaire général Augustin Kikukama, au micro de Sonia Rolley. RFI : Pourquoi avez-vous décidé de ne pas participer aux concertations nationales ? Augustin Kikukama : Nous avions dit que nous étions d’accord pour y participer, à condition que ce ne soit pas du prêt-à-porter. Nous constatons que tout est opaque. L'ordonnance qui convoque chaque concertation pose problème : on ne peut pas convoquer les gens pour venir trouver une solution et leur imposer une conduite à suivre. A savoir un bureau et une méthodologie du travail. Nous pensons que le bureau et cette méthodologie devraient être le fruit de la réflexion de ceux qui viennent participer à ces débats.

 

Est-ce que le boycott est la bonne solution ?

 

Non, nous n'avons pas parlé de boycott ! Nous, nous avons dit seulement que nous n’avons pas été écoutés, dans la mesure où la façon dont on convoque et dont on définit les objectifs et les modes de fonctionnement (aux concertations NDLR), ne pourra pas permettre à ceux qui y participent de trouver réellement des solutions adéquates aux problèmes qui sont posés au pays.

Vous, le M17, aviez soutenu Joseph Kabila lors de l’élection de 2006, et ça n'a pas été le cas en 2011. Pourquoi avez-vous pris vos distances avec le chef de l’Etat ?

 

Disons que la révolution du 17 mai avait des objectifs bien précis. Le premier c’était de chasser la dictature et instaurer une démocratie. Et dans la démocratie, dès lors qu’il y a impunité, qu’il y a des intouchables, que l’Etat ne fonctionne plus ; dès lors que les solutions qui ont été proposées - en disant par exemple qu’il faut « s’entendre avec les milices » et les incorporer dans les institutions - ne portent pas leurs fruits, autant de points que nous avions soulevés, et qui au final n'ont pas été entendus, ce sont autant de choses que nous ne voulons pas assumer.

 

Dans les milieux de l’opposition on demande la récusation de l’abbé Malu-Malu, président de la Commission électorale et jugé trop proche de Joseph Kabila. Y êtes-vous favorable, vous aussi ?

Le problème ne vient pas de l’abbé Malu-Malu, c’est un problème de système. À partir du moment où la Commission électorale n’est pas réellement indépendante, même si vous y amenez une autre personne, vous aurez peut-être les mêmes résultats voire des résultats plus catastrophiques encore.

 

Craignez-vous aussi que le président Joseph Kabila modifie la Constitution pour se présenter pour un troisième mandat ?

Nous ne pensons pas que le président va modifier la Constitution. Mais si c'est là sa volonté, nous nous demandons si celle-ci est une solution idoine pour résoudre tous les problèmes qui se posent au pays. Dans le cas contraire, nous ne pouvons pas appuyer une solution qui va amener d’autres problèmes, alors que le pays en a déjà beaucoup.

 

Comment expliquez-vous qu’on en soit arrivé à une telle défiance entre opposition et majorité ?

Moi, je ne peux pas parler au nom de l’opposition et de la majorité, parce que nous n’avons jamais signé la charte de la majorité. Et nous ne voyons pas par ailleurs un comportement responsable de la part de nos frères de l’opposition, dans la mesure où ils peuvent prendre une position aujourd'hui et en changer le lendemain.

 

Parce que nous voulons la cohésion nationale, parce que nous voulons étendre l’autorité de l’Etat, on ne peut pas sanctifier les uns et diaboliser les autres. C’est pourquoi au M17, nous disons que la sanctification et la diabolisation n’ont pas de place. Et nous voulons que le pays gagne.

Nous ne voulons juger de qui a raison ou qui a tort. Mais nous voulons trouver une solution qui pourrait se résumer à ceci : comment se mettre ensemble pour faire face au problème qui est posé à l’Est du pays, pour que ça ne puisse plus se répéter ? Et comment faire pour qu'en 2016 ou dans les mois qui viennent, il n’y ait plus d’élections contestées ? Comment faire en sorte que ces élections-là soient réellement transparentes, démocratiques ? Mettre fin aux revendications légitimes, mais aussi mettre fin aux élections chaotiques. C’est ça notre préoccupation.

 

Comment faire alors ? Quelles sont les solutions que vous proposez ?

Le chef de l’Etat convoque ce dialogue. Et il doit se limiter à cela. Nous ne voulons pas des résolutions qui ont été boutiquées quelque part et que les participants doivent venir avaliser. Comme si il s'agissait d'un congrès de l’ancien parti-Etat, quelque chose qu'ils tentent de passer en force.

Que pensez-vous de la situation dans l’est du Congo aujourd’hui ? Les pourparlers de Kampala sont au point mort : on a l’impression que les belligérants n’envisagent qu’une option, c’est l’option militaire.

 

Nous avons toujours dit qu'il n'y a jamais eu une paix véritable sans vainqueur ni vaincu. Nous avons eu à observer beaucoup de choses quant à la solution de Kampala. Il y a eu Sun City, il y a eu Goma... Et vous voyez les solutions politiques existent. Les accords de Sun City avaient été bien appliqués par Kabila cette fois-là.

 

Mais aujourd’hui ce sont les hommes qui ont été contrôlés par le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), qui posent toujours problème. Il y a eu un ancien officier de l’armée rwandaise, qui est passé sur votre antenne, et qui disait que le RCD, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et le M23 sont des branches armées rwandaises au Congo. Et ça, ça ne vient pas de nous. Ca n’a jamais été démenti, ni par le RCD, ni par le CNDP, encore moins par le M23.

- See more at: http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/augustin-kikukama-sur-rfi-en-rdc-nous-ne-pouvons-pas-appuyer-une-solution-qui-va-amener#sthash.4efVOUbx.dpuf

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 08:44

 

 

 

KongoTimes!

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image Palais du Peuple

 

Plusieurs raisons justifient cette prise de position tranchante du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, CALCC. Le e Conseil d'apostolat des laïcs chrétiens catholiques dénonce le déséquilibre dans la répartition des quotas, le manque de transparence et d'objectivité dans la désignation  des participants, le refus de rendre les décisions obligatoires et opposables à tous.

 

Dans un communiqué de presse rendu public hier lundi 2 septembre, le bureau national du Conseil d'apostolat des laïcs chrétiens catholiques sollicite le report des Concertations nationales qui devraient s'ouvrir ce mercredi 4 septembre. Donc demain. Fort heureusement, c'est également hier qu'il a été décidé que l'ouverture des travaux intervienne plutôt le samedi 07 septembre. Ce report fait-il suite à la demande du CALCC ? Même si rien ne l'indique, on peut tout de même noter que c'est le même jour que cette décision du report est tombée. Mais, qu'est-ce qui justifiait le report souhaité par le CALCC alors que l'Eglise catholique fait partie de la composante " Confessions religieuses " au sein de la Société civile ?

 

A en croire le communique de presse du CALCC, l’architecture des concertations nationales présente quelques inquiétudes. Au CALCC, on digère mal que cette rencontre se déroule sans la participation de plusieurs forces politiques et sociales. Le CALCC dénonce l'absence de principaux partis politiques de l'Opposition et des organisations très crédibles de la Société civile. Aussi, déplore-t-on, le déséquilibre dans la répartition des quotas des participants qui devrait être équitable entre la Majorité présidentielle, l'Opposition politique et la Société civile. Il s'agit également du manque de transparence et d'objectivité dans la désignation des participants.

MEME NOMBRE DE DELEGUES ENTRE L'EGLISE CATHOLIQUE  ET UNE ONG

Pour illustrer le déséquilibre constaté, le CALCC cite le cas de l'Eglise qui ne compte que douze délégués conformément au quota attribué à la composante " Confessions religieuses ". Pourtant, poursuit-on, l'Eglise catholique est la principale force sociale en RDC et a le même nombre de délégués qu'une Ong qui ne regroupe qu'une centaine de personnes. Le CALCC craint ainsi que les assises nationales ne soient pas un espace de dialogue ouvert et franc, parce qu'elles risquent d'être une simple consultation, sinon un bureau conseil. Raison pour laquelle, on dénonce aussi le refus de laisser les participants se choisir eux-mêmes les membres des bureaux et le refus de rendre les décisions obligatoires et opposables à tous.

Voilà pourquoi, le CALCC recommande le report des Concertations nationales si vraiment l’objectif est de renforcer la cohésion nationale.  " Il faut prendre plus de temps aux discussions avec les forces sociopolitiques significatives ", recommande-t-on au Présidium. On invite également le Présidium à se faire l'obligation de poursuivre les échanges en examinant, sans préjugés, les requêtes qui ont été soumises.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le CALCC recommande le report des consultations nationales

1.  Le Bureau national du CALCC exprime de vives inquiétudes sur les concertations nationales qui devront s'ouvrir mercredi 4 septembre 2013.

 

2.  Convoquées en vue de la cohésion nationale, les concertations vont se tenir sans la participation de plusieurs forces politiques et sociales du pays notamment les principaux partis politiques de l'opposition et des organisations très crédibles de la société civile.

 

3.  Dans l'organisation de ces assises, on relève :

a.  un déséquilibre dans la répartition des quotas des participants qui devrait être équitable entre la majorité présidentielle, l'opposition et la société civile.

b.  le manque de transparence et d'objectivité dans la désignation des participants; si bien qu'une composante aussi importante de la Nation comme les confessions religieuses, est réduite à n'y envoyer que douze personnes et l'Eglise catholique qui est la principale force sociale du pays, n'a droit qu'au même nombre de délégués qu'une ONG qui regroupe une centaine de membres.

 

c.  le refus de laisser les participants se choisir eux-mêmes les membres des bureaux

 

d.  le refus de rendre obligatoires et opposables à tous les décisions

 

4.  Mis ensemble, tous ces faits et bien d'autres encore, montrent que ces assises, telles qu'elles s'organisent, ne seront pas véritablement un espace de dialogue ouvert et franc, et risquent d'être une simple consultation sinon un bureau conseil.

 

5.  Nous prenons ainsi le peuple à témoin. Comme au moment du référendum sur la constitution en 2005 où le CALCC avait appelé à voter NON, comme en 2011 où le CALCC avait suggéré le report des élections pour éviter la précipitation, nous recommandons le report des concertations nationales si vraiment leur objectif est de renforcer la cohésion nationale. Il faut prendre plus de temps aux discussions avec les forces sociopolitiques significatives. Le Présidium devrait se faire l'obligation de poursuivre les échanges en examinant sans préjugés les requêtes qui ont été soumises.

 

6.  En outre le CALCC réaffirme l'exigence de centrer les concertations sur les questions fondamentales de la vie de la Nation à savoir les valeurs spirituelles, morales et éthiques. A notre humble avis, il ne sert à rien de perdre du temps et des moyens à discuter des questions pour lesquelles les solutions avaient déjà été formulées dans divers forums notamment la Conférence nationale souveraine, le dialogue inter congolais de Sun City et au sein même du gouvernement.  Dans tous les domaines de la vie nationale, il existe de très beaux et bons textes qui ne demandent que leur application. Le problème est de savoir pourquoi ces textes ne sont pas appliqués et que faire pour les appliquer.

 

Fait à Kinshasa, le 2 septembre 2013

 

VINCENT KEKOLEMBA

Porte-parole

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 08:28

 

 

 

 

Mary Robinson, ici à Londres en octobre 2012.
Mary Robinson, ici à Londres en octobre 2012.
AFP /JUSTIN TALLIS

Par RFI

Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays des Grands Lacs étaient réunis ce mercredi à Kampala, en Ouganda. Une réunion préparatoire à la veille d’un sommet des chefs d’Etat consacré au conflit qui oppose l’armée congolaise et le M23, en République démocratique du Congo. Ce sommet réunit ce jeudi les 11 pays signataires de l'accord-cadre d'Addis Abeba de février dernier. Mary Robinson, émissaire spéciale des Nations unies, qui achève une tournée régionale, prendra part à ce sommet.

Ce sommet arrive à un tournant dans le conflit. Le M23 est très affaibli. Et le Rwanda, de nouveau accusé de soutenir les rebelles par les Nations unies, est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Kinshasa arrive donc à Kampala en position de force.

 

Dans ce contexte une avancée politique est-elle possible ? Kinshasa réclame un désarmement rapide des rebelles et a reçu le plein soutien de Mary Robinson, l'envoyée spéciale des Nations unies dans la région.

Mais dans la pratique, les choses se compliquent. Négocier avec le M23 les conditions d'un tel désarmement n'est pas envisageable pour Joseph Kabila. Son opinion interne y est opposée et il prendrait le risque d'apparaître affaibli, alors que doivent souvrir samedi à Kinshasa des concertations nationales attendues depuis des mois.

 

Quant au Rwanda, malgré son isolement de plus en plus grand, rien n'indique qu'il soit prêt à signer l'arrêt de mort du M23. Mary Robinson, qui achève une tournée régionale, va-t-elle se contenter de rappeler à chacun ses engagements pris à Addis-Abeba, ou bien parviendra-t-elle à trouver une nouvelle formule relancer un dialogue ? C'est tout l'enjeu de ce sommet, qui apparaît comme celui de la dernière chance

 

 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 07:17

 

 

 

KongoTimes!

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image RDF - Rwandan Defence Force

 

Parlant au nom de la population du Nord-Kivu, Julien Paluku estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier. A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23). A l’heure qu’il est, les engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais. La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière, alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.

 

Arrivée en Rd Congo depuis le 1er septembre 2013, c’est hier que Mary Robinson a foulé le sol de Goma. Dans cette ville, elle a eu une séance de travail avec Julien Paluku, Gouverneur de cette province. Après avoir suivi la présentation sur Power Point du condensé des récents événements et des dégâts y relatifs, Julien Paluku a porté à la connaissance de son hôte les attentes de la population telles que formulées par les différentes composantes qu’il a rencontrées.

 

Parmi ces attentes, il se trouve en bonne place la poursuite des offensives militaires aux fins de la libération immédiate des territoires occupés par le M23 pour mettre fin aux souffrances endurées dans les camps des déplacés et refugiés ; Une reprise apaisée de la rentrée scolaire qui est reportée au lundi 9 septembre 2013 pour Goma et Nyiragongo ; Mettre fin aux actes de violation et sévisses auxquels le M23 s’adonne à longueur de journée (meurtres, assassinats ciblés : le cas du chef de quartier Buturande à Kiwanja, enrôlement des enfants soldats…). Cette activité devrait rapidement se faire par les éléments des FARDC appuyés par la Brigade d’intervention de la Monusco.

S’agissant de Kampala

La population du Nord-Kivu estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier. Le M23 s’est révélé être un mouvement terroriste avec les derniers événements confirmés par le Secrétaire Général des Nations Unies à savoir le largage des bombes à Goma(RDC) et Gisenyi (Rwanda) tuant et blessant des populations civiles. A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).

 

Elle attend par ailleurs le déploiement sur terrain des enquêteurs de la Cour Pénale Internationale car nombreux sont ceux qui pensent que « larguer des bombes dans les grandes concentrations des populations comme Goma et Gisenyi sur des civils est constitutif de crime de guerre ».

La CPI est très attendue au Nord-Kivu pour enquêter également sur les autres crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les violations de droit de l’homme plusieurs fois dénoncés par les experts des Nations Unies et Human Right Watch. Cette présence de la CPI permettrait d’identifier les acteurs internes et externes en vue de leur arrestation et partant, la limitation des crimes dans la Région des Grands Lacs.

 

Quant aux preuves sur l’implication du Rwanda, la population du Nord-Kivu pense qu’il est aussi simple que cela ne devrait pas susciter des polémiques : d’abord la résistance opposée par le M23 au niveau de Kibati ainsi que l’artillerie (munitions, armes lourdes), et les moyens humains dont le nombre croissant sur le champ de bataille a suscité la curiosité de plus d’une personne.

 

Ensuite les indications trouvées sur les quelques corps tombés sur le champ de bataille à Kibati même (tenues militaires rwandaises, insignes de l’armée rwandaise trouvées sur les corps, …) Enfin les blessés de guerre et les deuils organisés au Rwanda sont aussi des axes à explorer dans le cadre des enquêtes à diligenter à ce sujet.

S’il y a des blessés de guerre dans les hôpitaux rwandais, l’opinion s’interroge si au Rwanda il y a une seule localité où on note des affrontements militaires pour justifier des nombreux cas d’hospitalisation des militaires à Gisenyi, à Ruhengeri, à Kigali et ailleurs. Pour cela, la population demande que le mécanisme conjoint de vérification et les experts de Madame l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU soient mis à contribution pour tirer toutes les conclusions qui mettront fin à toutes les spéculations.

 

Le même mécanisme et les mêmes experts devront être déployés à Kibumba, précisément à Kabuhanga où l’on note en ce moment la traversée des troupes rwandaises. Des sources crédibles des populations vivant dans cette partie ont fourni ces renseignements depuis le dimanche 1er septembre 2013.

Au sujet des relations entre la Rdc et le Rwanda

Celles-ci semblent être tendues ces derniers temps surtout lorsque tout le monde a assisté au mouvement des blindés et chars de l’armée rwandaise partant de Kigali pour Gisenyi dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août 2013. A l’heure qu’il est, ces engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.

 

Pour apaiser cette tension, les services de renseignement congolais ont demandé aux services de renseignement rwandais de saisir ensemble les Nations Unies pour une enquête internationale au sujet des obus tombés sur les sols congolais et rwandais, de leur provenance ainsi que de leurs auteurs. La partie congolaise s’est butée au refus catégorique des services rwandais.

 

Par ailleurs, dans le même cadre, la Monusco a proposé aux autorités rwandaises une commission tripartite Monusco-Rdc-Rwanda pour diligenter les mêmes enquêtes sans recevoir aucune suite de la partie rwandaise. Cela saute aux yeux de la population comme une volonté délibérée d’entretenir le flou et donc de justifier une éventuelle incursion sur le territoire congolais.

 

A ce sujet, la population a accueilli favorablement la précision du Secrétaire Général des Nations Unies par rapport à la provenance des obus qui sont tombés à Goma (RDC) et à Gisenyi (Rwanda). La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.

Concernant l’accord cadre et la résolution 2098

La population du Nord-Kivu a salué l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner les efforts de paix du Président Joseph Kabila en vue d’alléger les souffrances atroces d’un peuple meurtrie depuis plus de 20 ans. Et depuis lors, la population a noté avec satisfaction le déploiement du contingent de la Brigade d’Intervention mais se pose la question sur le retard accusé dans le déploiement du contingent malawite.

 

A ce jour, la satisfaction de la population est grande lorsqu’elle a vu finalement le verrou de Kibati, forteresse du M23, sauté grâce à la conjugaison des forces de la Monusco et des FARDC. L’Autorité Provinciale réitère la compassion de toute la population à l’occasion du décès du casque bleu tombé sur le champ d’honneur. Le vœu le plus ardent, c’est que le démantèlement du M23 se fasse le plus rapidement possible afin de permettre à la Brigade de passer aux étapes suivantes à savoir : la neutralisation des FDLR, ADF-Nalu et tous les groupes Maï-Maï.

 

Voilà pourquoi la population voudrait avoir une compréhension de ce qu’on appelle « Solution politique ». A notre avis, l’accord cadre ayant été signé par 11 Etats de la Région des Grands Lacs, le dialogue politique signifie que les Chefs d’Etats de la Région doivent poursuivre le renforcement des relations entre eux pour que ce qui se passe à l’Est de la RDC n’embrase pas l’ensemble de la Région.

 

Si ce n’est pas cela la solution politique, la population a soif de savoir si par l’option politique, on veut parler des négociations avec le M23, les FDLR et les ADF-NALU respectivement par les gouvernements congolais, rwandais et ougandais ! Sinon, qu’attend alors la Brigade d’Intervention pour neutraliser lesdites forces qualifiées de forces négatives par les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADEC et la CIRGL ?

 

S’agissant des engagements des pays de la Région, la population se pose la question si refuser d’exécuter les mandats émis par la RDC ne constitue pas une violation de l’accord cadre par le Rwanda qui tient à garder sur son sol Messieurs Jean Marie RUNIGA, Baudouin NGARUYE et plus de 700 militaires déversés au Rwanda en mars 2013 à la suite des affrontements entre l’aile Bosco Ntaganda et l’aile Makenga.

 

Et pourtant au point 5 de l’accord cadre, signé par les Etats de la Région des Grand-Lacs, il est dit que les Etats renouvellent l’engagement à : ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; Ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies ; Faciliter l’administration de la justice, grâce à la coopération judiciaire dans la Région.

 

La population du Nord-Kivu se demande pourquoi ne fait-on pas une évaluation de tous ces engagements ! Plus récemment encore, c’est le même Rwanda qui a refusé, au siège des Nations Unies à New York, que certains commandants du M23 soient placés sous sanction des Nations Unies. Tous ces éléments réunis suscitent des inquiétudes dans le chef de la population qui s’interroge sur l’agitation du Rwanda à chaque fois que la RDC et les Nations Unies (Brigade d’intervention) veulent en découdre avec un mouvement rebelle (M23) supposé être un problème interne à la RDC.

 

Sur un autre chapitre relatif à la solution à la crise de l’Est de la RDC, voici ce qui paraît inacceptable aux yeux de la population : l’amnistie des criminels du M23, FDLR, ADF-NALU, Maï-Maï : pour le cas du M23, la plupart de ses éléments ont déjà bénéficié de l’amnistie deux fois durant. Il est donc inacceptable que la RDC continue à amnistier les personnes qui tombent sous le coup de récidive comme pour consacrer l’impunité pourtant décriée par la Communauté Internationale.

 

L’intégration en bloc des éléments criminels du M23 dans les forces armées de la RDC. Les ratés du brassage et du mixage au sein des FARDC ont suffisamment démontré que ce schéma est suicidaire pour une armée qui se veut moderne, professionnelle et respectueuse des droits de l’homme. A ce sujet, la Communauté Internationale ne doit pas demander à la RDC de reformer son armée et à la fois l’amener à dialoguer avec les criminels en vue de leur intégration dans cette même armée.

 

Il faut ici rappeler que la RDC dispose déjà d’une Loi qui organise les Forces armées ainsi que les critères de recrutement à leur sein. Or tout le monde sait qu’au sein du M23 existent des enfants soldats et des civils recrutés par force, ce qui va à l’encontre avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres.

L’intégration politique des cadres du M23 : la plupart d’entre eux sont sous sanction des Nations Unies et le M23 lui-même a été globalement placé sous sanction en décembre 2012 et janvier 2013 au même titre que Jean Marie Runiga (ancien leader politique), Eric Badege, …

 

La population se demande quel type de société allons-nous construire en RDC si on doit faire régulièrement allégeance à ceux qui tiennent les armes contre leur pays.

Il sied de souligner que cette visite s’inscrit dans un contexte où les intenses combats qui ont repris à l’Est de la République démocratique du Congo et les tensions régionales ont provoqué un lourd tribut sur les civils.

 

[L’Avenir]

 

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