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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 20:58

 

 

Un mois après le départ du président vénézuélien, le pouvoir à Caracas glisse progressivement entre les mains d'un triumvirat qui pourrait être amené à écrire une nouvelle page de l'histoire du Venezuela.

Les dirigeants vénézuéliens entretiennent le flou sur l'état de santé d'Hugo Chavez.

Les dirigeants vénézuéliens entretiennent le flou sur l'état de santé d'Hugo Chavez.
Image: AFP

 

 

Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Hugo Chavez a concentré la plupart des décisions entre ses mains et son habileté à forger des alliances improbables, allant des syndicalistes aux militaires, lui a permis de se constituer une garde rapprochée qui se retrouve aujourd'hui en première ligne.

C'est le cas du vice-président Nicolas Maduro, du président du Congrès, Diosdado Cabello, et du ministre du pétrole, Rafael Ramirez -un politique, un militaire, un hommes d'affaires-, trois hommes qui se dégagent comme les architectes de la transition.

«Je ne pense qu'il y ait au sein du parti un héritier capable d'assumer seul la succession du président», estime Heinz Dieterich, sociologue installé au Mexique qui fut l'un des conseillers d'Hugo Chavez. La montée en puissance de ces trois hommes pas forcément proches les uns des autres illustre la recherche d'équilibre qui agite la classe dirigeante à Caracas.

De leur capacité à mettre de côté leurs divergences passées dépendra sans doute l'orientation que prendra le Venezuela de demain, soit en restant fidèle à la «révolution bolivarienne» d'Hugo Chavez, soit en évoluant vers un gouvernement de gauche plus modéré, sur le modèle brésilien.

Influence de Cuba

Les opposants accusent le triumvirat d'être sous l'influence de Cuba, où les trois hommes se sont rendus dimanche au chevet d'Hugo Chavez, soigné notamment pour des «complications respiratoires» et que certains disent dans le coma -ce que son frère a démenti. «On sait de quel Comandante ils prennent leurs ordres», accuse la député d'opposition Maria Corina Machado.

Les dirigeants vénézuéliens entretiennent le flou sur l'état de santé d'Hugo Chavez, refusant toute expertise pour savoir s'il est apte à diriger, et semblent déterminés à le maintenir au pouvoir -au moins formellement- aussi longtemps que possible.

S'il venait à renoncer à ses fonctions, des élections présidentielles devraient être organisées dans un délai de 30 jours et Nicolas Maduro, ancien syndicaliste adoubé par le «Comandante», serait le candidat du parti socialiste au pouvoir. L'homme, considéré comme un modéré, a déjà prix langue avec Washington, après des années de tensions entre les deux pays.

Transition surveillée

Il pourrait réduire la polarisation du Venezuela en se montrant plus enclin à dialoguer avec l'opposition, mais il risque d'indisposer l'aile gauche du parti s'il cherche à rompre trop rapidement avec la tradition chaviste.

La transition qui se met progressivement en place est surveillée de près par les investisseurs internationaux et les grandes compagnies pétrolières, qui rêvent d'un accès plus large aux énormes réserves d'or noir du pays.

Diosdado Cabello en détient une des clés, et non des moindres. Cet ancien soldat, qui a participé à la tentative de coup d'Etat avortée menée en 1992 à l'instigation d'Hugo Chavez, a une influence bien plus forte que Nicolas Maduro au sein de l'armée, qui contrôle plusieurs ministères et nombre de gouvernorats.

Craintes «qu'on ne s'entretue»

En tant que président du Congrès, Diosdado Cabello serait bien placé pour diriger un gouvernement de transition ce qui pourrait le convertir en «faiseur de roi». Beaucoup plus intransigeant que Nicolas Maduro, il est dépeint comme une brute par l'opposition, dont l'une des dirigeantes le surnomme «Al Capone».

«Certains craignent qu'on ne s'entretue avec Diosdado (Cabello), mais nous sommes plus unis que jamais», a récemment déclaré Nicolas Maduro, reconnaissant implicitement l'existence d'un problème potentiel.

Rafael Ramirez, qui ne laisse jamais passer une occasion d'encenser Hugo Chavez, anticipe peut-être déjà ce combat de coqs en se présentant comme le véritable héritier de la «révolution bolivarienne».

A la tête de la puissance compagnie pétrolière PDVSA, il a promis au président la loyauté de tous les employés du secteur pétrolier. «PDSVA appartient au peuple et restera entre les mains du peuple. Être loyal au président Chavez, c'est être loyal à ce qu'il dit et fait», a-t-il dit la semaine dernière aux représentants des syndicats et de la direction de l'entreprise publique.

Mais derrière ces discours enflammés, Rafael Ramirez est aussi celui qui négocie depuis des années avec les compagnies pétrolières étrangères, ce qui pourrait lui donner une belle carte à jouer dans un avenir proche.

 

Lu pour vous par

 

Chicko Mwamba

 

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  • Président de "Debout pour le Congo", Coordinateur de "Réfléchissons ensemble" et Secrétaire rapporteur de FOSPEKA.Président de l'ASBL "Le BERCEAU". Homme intègre et grand défenseur des droits des hummains.
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