Malgré l'expérience dans ce domaine, le poids des chiffres, et la passion nationale pour le couscous, le débat sur l'intégration reste ouvert et l'immigration demeure un thème politique et électoral de premier ordre. Les thèses xénophobes du Front national (FN) continuent de faire des adeptes, et certains sondages créditent Marine Le Pen d'une meilleure cote que le président François Hollande.
Les élites sont loin de refléter la diversité de la population
Le leader populiste de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Jean-François Copé, agite le spectre de l'islamophobie comme le faisait Nicolas Sarkozy. De leur côté, les socialistes se veulent les garants du bon sens et de l'égalité, même si leur discours est en porte-à-faux dès qu'il s'agit des Roms d'Europe de l'Est, qui continuent à être persécutés et expulsés sans ménagements.
Même si l'éducation laïque, gratuite et républicaine garantit en théorie l'égalité des chances, la France a toujours un long chemin à parcourir. Au dire des experts, les élites politiques et économiques sont très loin de refléter la diversité de la population. En effet, les ghettos des banlieues, où la violence a éclaté en 2005, vont à l'encontre de la mobilité sociale et de l'intégration.
Des cas comme celui de Rachida Dati, ministre de la Justice sous Sarkozy, celui de Christiane Taubira, née en Guyane française, ou encore celui de la porte-parole du gouvernement Hollande, la jeune franco-marocaine Najat Vallaud-Belkacem, sont des exceptions. En dehors du sport, les immigrés restent à l'écart du cœur urbain, économique et métaphorique de la France.
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