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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 07:25

 

 

 

KongoTimes!

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image Joseph KABILA et Yoweri MUSEVENI

 

Un sommet extraordinaire de la CIRGL, auquel Mary Robinson et bon nombre de diplomates prendront part, s’ouvre le jeudi 5 septembre à Kampala. Pas besoin de dessin pour comprendre que les pourparlers entre le gouvernement et le M23, en panne depuis plusieurs semaines, vont être réchauffés au grand dam des concertations nationales dont le calendrier est du coup bousculé par la solution politique version communauté internationale.  

 

Annoncée pour le mercredi 4 septembre, l’ouverture des concertations nationales devient de plus en plus hypothétique. Un nouveau report – le 7 septembre - vient d’être annoncé. Il serait justifié par l’ouverture le 5 septembre d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).

Le président Joseph Kabila y est annoncé. De même que l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies dans la sous région, Mme Mary Robinson, celle-là même qui, la première avait trouvé à redire sur l’Ordonnance portant création et fonctionnement des concertations nationales.

 

Des analystes - en tout cas les plus avertis - avaient déjà prédit la difficulté de tenir ce forum national dans le contexte actuel où Kampala peine à livrer son verdict. En effet, depuis décembre 2012, des délégués de Kinshasa et du M23 pataugent dans des discussions, sans jamais parvenir à un compromis. L’enlisement a été tel que les tensions ont refait surface autour de la ville de Goma, plongeant la région des Grands Lacs dans une nouvelle crise.

De l’extérieur, la mobilisation ne s’est pas fait attendre. Des obus tirés sur Goma et en territoire rwandais ont réveillé les principaux protagonistes désignés par les instances internationales pour mettre un terme à la crise violente dans les Grands Lacs. Ces tensions qui sont montées d’un cran dans les alentours de Goma, ont poussé la communauté internationale à recourir aux mécanismes prévus dans l’accord-cadre signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba afin d’atténuer les effets pervers de la crise.

 

Il y a quarante heures, Mary Robinson, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies, a été dépêchée dans la sous-région pour désamorcer la bombe. Elle effectue en ce moment une tournée dans les capitales de la région, avec tous les plénipotentiaires désignés pour résorber la crise.

Difficile alors dans ces conditions d’envisager l’ouverture de concertations nationales, suivant le calendrier fixé par le présidium. Encore une fois, Kampala se présente comme incontournable dans la résolution de la crise des Grands Lacs africains, suivant la volonté de principaux acteurs de la communauté internationale. Peut-on, dès lors tenir les concertations nationales en passant outre les pourparlers de Kampala ? Pas évident, pour l’instant.

REPORT PREVISIBLE

Comme nous l’avions pressenti dans nos précédentes éditions, le mercredi 4 septembre 2013 vient d’être bousculé par de nouvelles dates, dont la plus probable est celle du 7 septembre 2013. Jusque-là, le déplacement à Kampala du président Joseph Kabila, ce mardi 3 septembre, passe pour la raison la plus évidente de ce report.

L’autre raison avancée touche aux conditions techniques requises pour en garantir une tenue apaisée. Ce qui requiert des réglages de dernière minute afin de mettre les participants à ce forum dans les meilleures conditions de réflexion et d’échange.

La sécurisation des sites, des correspondances, notamment destinées au journal officiel de la RDC, … sont entre autres  raisons invoquées pour justifier le report, somme toute prévisible de l’ouverture des travaux des concertations nationales.

 

La reproduction des documents au secrétariat technique a également pesé sur la balance.

Mais au-delà, d’aucuns relèvent que l’absence, tout aussi certaine que prévisible d’Etienne Tshisekedi, le boycott décidé par l’UDPS, l’UNC, ainsi que les alliés du MLC présageait d’une bousculade de calendrier des concertations nationales. De ce point de vue, tout porte à croire que l’intérêt national visé à travers ce forum nécessiterait une énième tentative de rapprochement des uns et des autres pour créer la confiance nécessaire au dialogue et permettre une adhésion massive au schéma tracé. Il semble que le présidium, en harmonie avec « l’accompagnateur » Sassou, serait déjà à l’œuvre sur ce front. Rien n’est à exclure a priori.  

L’autre volet qui mérite une attention particulière porte sur l’option levée en rapport avec les groupes armés. Participeront-ils ou pas ? La question reste entière.

 

Pour une frange de l’Opposition, le dialogue ne se limiterait qu’à un échange entre la Majorité et une partie de la Société civile. Lors d’une matinée politique au CEPAS, en juillet dernier, près de 80 partis d’Opposition avaient estimé que la forme retenue pour les assises ne correspondait pas à la recommandation de l’ONU, selon laquelle il fallait organiser « un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises ». Point de vue partagé par Mary Robinson.

La tour de Babel qui a accompagné le déroulement des travaux du groupe de contacts, pour les uns et comité préparatoire pour les autres ne pouvait produire qu’un report.

KAMPALA PREND LE DESSUS

La réalité en face est de constater que Kampala passe pour une urgence pour la communauté internationale. En son temps, Le Potentiel avait vu juste en titrant : « Kampala plombe les concertations nationales ». A ce jour, les choses deviennent claires que la communauté internationale ne tient pas à se faire damer les pions par les concertations nationales. Pourquoi redoute-t-on autant l’initiative interne congolaise ? Une interrogation pertinente.  

Dans un communiqué rendu public par son bureau, il est clairement indiqué que  l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies est en tournée dans la région des Grands Lacs où, en compagnie de plusieurs diplomates, elle va rencontrer des hauts responsables de même que les acteurs de la Société civile pour dynamiser les efforts politiques pour la paix dans la région, y compris le processus de Kampala.

 

Curieusement, aucune allusion   sur les concertations nationales congolaises prévues durant la même période. Par contre, le document précise : « Les diplomates qui accompagnent Mary Robinson participeront au 7ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL le 7 septembre 2013 ».

Visiblement, tout serait mis en œuvre pour réchauffer les pourparlers en dents de scie engagés entre le gouvernement et le M23 dans la capitale ougandaise. L’on n’a plus de dessin pour comprendre que la communauté internationale a fait son choix. Quoique réputé force négative, le M23 continue de compter comme force politique dans la résolution de la crise en RDC et dans les Grands Lacs.

 

En philosophie, on qualifierait cette approche de ’’quadrature du cercle’’. Dans l’entendement des Grands de ce monde, la piste de Kampala passe pour prioritaire face à l’agenda initié par les Congolais, à travers les concertations nationales.

Une frange de l’opinion redoute que tout se décide finalement lors de cette rencontre du 5 septembre qui tracerait les grandes lignes des comportements et attitudes à tenir par les uns et les autres. Etant attendu que ces deux processus ne sont pas directement liés, il aurait été indiqué de ne point modifier le calendrier pour cette raison.

Toutefois, face aux engagements de la République auprès de ses partenaires, ce report stratégique a l’avantage de vider les pourparlers de Kampala de toute leur substance en vue de se consacrer au volet réellement politique et interne de la crise qui a ainsi pris à défaut la cohésion nationale. Kampala  ne devrait pas ravaler les concertations nationales. Au contraire, Kampala devrait être mis à profit pour opérer des recadrages qui s’imposent en termes d’inclusivité, notamment !

 

[lePotentiel]

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  • Président de "Debout pour le Congo", Coordinateur de "Réfléchissons ensemble" et Secrétaire rapporteur de FOSPEKA.Président de l'ASBL "Le BERCEAU". Homme intègre et grand défenseur des droits des hummains.
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