Goma : Le Rwanda prêt à aller à la guerre...

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Tanks - Des tanks de l'armée congolaise

Le gouvernement rwandais, qui a averti être « préparé à défendre ses citoyens et son territoire, tout en poursuivant le chemin politico-diplomatique de concert avec la région », a commencé à amasser jeudi 29 août 2013 à la ville frontalière de Gisenyi des blindés, des hommes et du matériel « canon tourné » vers la ville congolaise de Goma (Nord-Kivu).

« J’ai vu cinq tanks et des armes lourdes transportées par de gros camions passer près de chez moi. J’habite au bord de la route. Je n’en avais jamais vu avant. Ils sont partis en direction de la frontière », a indiqué à une journaliste de l’AFP une villageoise de Ruzini (à 15 km au nord de Gisenyi).

Ayant « l’habitude de passer par la colline pour aller travailler à Gisenyi » et avouant n’oser « plus y aller depuis qu'ils sont là », elle signalé que « des chars sont également postés sur le mont Rubavu, une colline stratégique qui surplombe Gisenyi ».

Selon la journaliste de l’AFP, « un char de combat stationne sur la colline en question, le canon tourné vers le territoire congolais, des véhicules militaires et des armes lourdes ont également été aperçus dans les environs ces derniers jours ».

Menaces de Kigali

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a qualifié récemment de « provocation » le « bombardement incessant du territoire rwandais ».

Le jugeant « inacceptable, comme il le serait pour quelque nation souveraine que ce soit » au motif que « les civils rwandais sont visés par les forces de RDC », elle s’est faite agressive.

« Nous avons exercé de la retenue aussi longtemps que possible mais cette provocation ne peut plus être tolérée. Nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire », a-t-elle menacé.

Kinshasa accuse Kigali de « monter un scénario »

Le gouvernement de la RD Congo a accusé vendredi 23 août 2013 à Kinshasa le Rwanda de monter « le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises ».

« Tout bien considéré, nous nous trouvons devant le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises en novembre 2012. Des bataillons des RDF s’étaient déployés vers le Congo, puis des obus furent lancés au Rwanda en provenance des localités contrôlées alors par le M23 afin de donner prétexte à une intervention rwandaise sous forme de représailles. Les choses se passent de la même manière encore aujourd’hui », a déclaré son porte-parole, le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga.

Il a souligné que « le Gouvernement de la RDC, qui avait démenti les allégations des autorités rwandaises au sujet des bombardements du 15 juillet 2013, avait démontré que ceux-ci, si tant est qu’ils ont eu lieu effectivement, pouvaient être le fait des mutins du M23 désireux de donner à l’armée rwandaise un prétexte commode pour justifier le soutien qu’elle lui apporte et qui lui vaut une large condamnation internationale ».

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